Lors de notre premier voyage à Namponkoré, la situation de l’école était la suivante: 495 élèves étaient accueillis dans une structure prévue initialement pour moins de 150 élèves. Trois classes en dur constituaient l’unique bâtiment et un puis bientôt deux hangars de fortune en paille avaient été construits par les habitants du village dans la cour de l’école, afin de désengorger les salles existantes. A la rentrée scolaire 2008, 110 élèves n’avaient pu être inscrits faute de place…
Ces quelques chiffres permettent de comprendre l’urgence de la situation qui nous a poussés à œuvrer en faveur de l’école.
Il est à noter qu’ un effort considérable a été fourni dans cette région afin de sensibiliser les familles à l’importance de la scolarisation des plus jeunes, mais il est à craindre que face à l’impossibilité d’accueillir d’autres enfants dans l’école, les villageois se sentent moins prêts à se séparer d’une main d’œuvre bien précieuse.
La province de la Tapoa tire en effet l’essentiel de ses ressources de l’agriculture et, dans une moindre mesure, de l’élevage. Les travaux des champs qui permettent l’auto-subsistance des familles nécessitent une main d’œuvre abondante, et la priorité qui a été donnée à l’éducation ne doit pas être mise en péril par une inadéquation de l’offre scolaire. Sans ressources supplémentaires, cependant, la population scolaire, aujourd’hui pléthorique, pourrait redevenir insignifiante.
Il nous est donc apparu prioritaire, dans un premier temps, d’agrandir et de consolider l’école existante pour donner aux enfants l’opportunité de s’éduquer afin de pouvoir, dans un futur proche, chercher à leur tour les solutions qui permettront un harmonieux développement de leur village.
Depuis, le nombre d’enfants inscrits à l’école n’a cessé d’augmenter et les villageois ont dû construire une troisième paillote, où les enfants du cours primaire première année (CP1) suivent la classe assis par terre, faute de mobilier scolaire. Dans ce contexte, la création de SAALA a suscité un espoir immense pour toutes les familles.
L’école telle que nous avons pu la découvrir lors de nos deux premiers voyages :
Valérie Derue
Présidente de l'association